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Transcription du podcast
Valérie Sauvage
Je suis ravie aujourd’hui de partager ce moment avec Pascal Légitimus qui a accepté de répondre à quelques questions et puis de nous faire un retour aussi sur votre vécu, votre expérience. On va parler de plusieurs sujets, on va parler de ce qu’est un profil irrésistible professionnellement parlant, ce qui peut justement être ajouté à la personnalité d’une personne pour être remarquable, être différent dans le bon sens du terme, alors ça c’est un vaste sujet, presque philosophique, mais mais avec un regard de votre côté qui m’intéresse beaucoup et on va parler aussi pour tous les jeunes qui sont en train de rêver, de penser et de construire leur carrière. Quels conseils peuvent les aider. On pense notamment à l’école de commerce Rennes School of Business qui est très active sur cette construction en France unframed. Alors on sort du cadre, on pense différemment, on agit différemment. Alors je suis sûre que vous avez des astuces ou une philosophie à cet égard. Donc on va aborder ces sujets là et puis d’autres.
Pascal Légitimus
OK, on va tâcher, on va essayer de répondre à vos questions nombreuses et variées.
Valérie Sauvage
Tout à fait. Alors du coup, est ce qu’on peut revenir sur votre parcours parce qu’on en connaît un morceau, on a envie de…
Pascal Légitimus
Mais vous allez sur Wikipédia et puis vous allez trouver pleins de choses
Valérie Sauvage
Ah non de votre part. C’est à dire que si vous parlez de votre métier, si on vous demande quel est votre métier maintenant, qu’est ce que vous répondez à ça ?
Pascal Légitimus
Moi, je dis toujours que je suis un créatif. Et en fonction de ce que j’ai envie d’éditer, en fonction de ce que j’ai envie de transmettre, Je choisis une forme. Donc c’est soit le cinéma, soit la télévision, le théâtre, la chanson ou l’écriture toute simple. Donc, dernièrement, la chose que j’ai créée la plus récente, c’est un livre d’humour philosophique, qui s’appelle L’alphabêtisier sur lequel, avec un ami journaliste, Gilbert Jouin, on a édité sur 288 pages, des mots qui n’existent pas mais qui veulent dire quelque chose. On est parti du principe que si on prend un mot et qu’on enlève une lettre ou qu’on rajoute une lettre, ça donne un nouveau mot, un néologisme. Je prends l’exemple du mot. Alors « dépôt vente », dépôt vente, je rajoute un « r », ça fait « dépôt ventre ». Nouvelle définition : femme porteuse.
Après on a changé. On a compulsé dans un seul mot plusieurs définitions. Par exemple si je prends le mot « célibatard », un célibatard ça peut être un pervers narcissique, Donc conclusion quand on est dans une situation et qu’on ne trouve pas le mot qui n’existe pas, il se trouve dans mon bouquin l’Alphabétiser. Alors après on a été plus loin, pour terminer, on a créé des rubriques parce que c’était un peu linéaire de mettre des mots comme ça en fonction de l’alphabet.
On a tout compulsé, on a créé des rubriques, on a crée des fausses épitaphes de personnes encore vivantes. L’épitaphe de Macron c’est « Hé Manu tu descends ? S’est déjà fait », l’épitaphe de Bernard Henri-Lévy c’est « Admirez ma pierre Dombasle ». L’épitaphe de Jean-Marie Le Pen, c’est » Et dure que toute ma vie j’ai combattu les Maures » et ainsi de suite. Après, on a créé d’autres rubriques, on a détourné des chansons : « Allo, maman Biobio, comment tu m’as fait ? Je ne suis pas bio. » Donc ce bouquin, on l’ouvre à n’importe quelle page, soit on sourit, soit on rit, soit on réfléchit. Donc l’alphabêtisier de Pascal Légitimus.
Valérie Sauvage
Alors là, ça répond déjà presque à la question de sortie de cadre. Parce qu’on peut créer un nouveau cadre, créer de nouveaux mots, aller trouver un sens, finalement qui nous vient et ça pousse la réflexion. Et effectivement, à partir du moment où on crée de manière différente. Ça devient une habitude, une manière de vivre…
Pascal Légitimus
Oui, parce que la langue française bouge beaucoup depuis ben.. avant Jésus-Christ hein, avec l’invasion des Wisigoths, des Goths, des Arabes, des Ostrogoths, des Hurons… Bref. Donc forcément, quand on dit le mot kawa, c’est un café. Kifkif ça veut dire OK d’accord d’accord, 50 50. Donc on emprunte un peu partout. Et puis ça crée une espèce de melting pot de mots.
Et puis après il y a le verlan. Voilà enfin ma reum, mon reup… Donc en fait la langue française bouge. Donc à partir du moment où il y a du sens, c’est ça qui est intéressant. Il faut qu’il y ait du sens dans tout ce qu’on fait. Et les sens, c’est quoi ? Le sens c’est l’essence pour avancer comme dans une voiture. Faire des choses bêtement qui n’ont pas de sens, ça ne sert à rien. Comme je dis soit à des artistes ou même à des étudiants, c’est quel est le métier que vous voulez faire ? « Ouais, je veux gagner de l’argent » ben déjà c’est une mauvaise réponse. J’ai envie d’avoir des belles voitures, des gonzesses, des beaux restaurants… en fait, ça augure d’une carence affective quelque part.
Donc souvent, les métiers où on prend quelque chose. Hélas, quand j’entends le mot business, moi, dans une intitulation d’école, ça me fait un peu peur. Parce que le mot business veut dire forcément je vais prendre quelque chose, je ne vais pas donner quelque chose. Donc les études, souvent sont faites, je ne dis pas pour tout le monde, mais les études sont faites des fois pour créer des prédateurs. La banque, le commerce, donc le commerce c’est un échange, mais des fois l’échange c’est pour gagner plus ou pour élargir, pour augmenter…
Quand on est trader, on spécule sur rien en fait. Rien n’existe, même l’argent n’existe pas. Quand un banquier me dit « Monsieur Légitimus, je vous prête 100 000 € pour votre maison », l’argent n’existe pas. Ce n’est qu’une écriture d’un transfert sur une autre écriture. Rien n’existe. Donc du coup on se dit pourquoi je travaille ? Est ce que je travaille pour être heureux ou je travaille pour mieux vivre, ou je travaille parce que comme on dit « je veux n*quer mon voisin, je lui montrer que je suis plus fort », donc je reviens à ce que je disais tout à l’heure c’est « avoir du sens ». Et quand on fait des études, on est un peu jeune pour se dire « ouais, je fais des études parce que je suis bon en telle matière, mais je vais m’enrichir l’esprit » nan c’est toujours pour gagner de l’argent parce qu’on est formaté dans la société pour ça.
Valérie Sauvage
Effectivement, beaucoup de jeunes ont cette réponse, c’est à dire qu’ils vont viser certaines études en espérant gagner telle somme d’argent. Alors que l’argent est un moyen de faire plein de choses merveilleuses, mais on peut en faire en gagnant peu, on peut en faire en gagnant beaucoup. Ce qui compte, c’est d’avoir cette vision là.
Pascal Légitimus
Oui alors gagner beaucoup d’argent et ne pas être heureux, je ne vois pas l’intérêt. Je préfère être pauvre et être heureux. Ou alors avoir un peu d’argent et être un peu heureux, c’est trouver l’équilibre. Et c’est c’est Sarkozy qui disait dans une interview il n’y a pas très longtemps. Il l’a dit il y a longtemps, mais je l’ai vu sur Internet il y a pas très longtemps.
Il disait « Ce n’est pas l’argent qui fait le projet, c’est le projet qui fait l’argent ». C’est assez juste. Donc, pour certains métiers, par exemple fabriquer un meuble, c’est de l’artisanat. On fabrique un meuble et parce que le meuble est beau, il vaut quelque chose.
Mais après, se dire « je veux gagner de l’argent, donc trouver le moyen pour gagner de l’argent ». Déjà, on met le cursus à l’envers. Donc l’énergie elle n’est pas au bon endroit. C’est comme si je disais à quelqu’un « bon chéri, on va faire des enfants, ben vas-y, on fait des enfants, mais il faut que l’enfant soit déjà beau, il faut qu’il soit déjà intelligent… » Non. Faisons l’enfant, on va voir ce qu’il va devenir, on va l’élever. On va faire en sorte qu’il soit équilibré, qu’il ait de l’affection, qu’il ait les outils pour vivre plus tard à bon escient. C’est pour ça, quand je rencontre des étudiants, j’ai fais pas mal de masterclass dans des écoles de cinéma, entre autres, même des écoles estudiantines. J’essaye de transmettre d’abord l’humanité. Donc ça revient à la première question c’est quoi le profil irrésistible ?
C’est déjà d’être un être humain. Et un être humain, c’est le métier le plus complexe, le plus difficile à obtenir. Hitler, il ne l’a pas obtenu, Napoléon ne l’a pas obtenu, même si Napoléon en fait beaucoup de choses. Mais quand même, Napoléon était un envahisseur. Donc il a obtenu ce qu’il a voulu au détriment de.
Et c’est vrai que de prendre la vie de quelqu’un. C’est l’un des plus grands péchés parce que « ne peut prendre la vie de quelqu’un que celui qui peut la redonner ». Donc, il n’y a que ce qu’on appelle on va dire, l’effigie de Dieu. Donc Dieu c’est une hypothèse, mais cette force invisible qu’on appelle l’harmonie, il n’y a qu’elle qui règne dans l’univers parce que l’harmonie, c’est quoi ? C’est le nombre d’or. Donc quand je reviens au nombre d’or, c’est-à-dire d’être centré. Donc quand on est un être humain qui est centré, c’est à dire bien dans sa peau. Comprendre ce qui se passe autour. Respect des hommes et de la nature. Déjà on a un profil qui est cadré pour ne pas avoir de soucis.
Après, on pense à l’hérédité, la réincarnation. C’est à dire que si on récupère des choses de nos parents qui nous appartiennent pas, si on croit à la réincarnation et qu’on récupère un méfait qu’on a fait au XIIᵉ siècle, et puis que ça se répercute, qu’on ne l’a pas guéri. Si on n’y croit, bien sûr, ce ne sont que des hypothèses mais c’est intéressant.
Donc irrésistible, ça veut dire qu’il y a une attirance. Les gens sont aimantés, donc aimantés. Je pense qu’il faut être aimants dans les deux sens du terme.
Valérie Sauvage
Exactement. Il faut s’attirer mutuellement car un profil n’est irrésistible que pour une personne et laissera peut être indifférent un autre individu, qui ne sentira pas d’attraction, d’intérêt…
Pascal Légitimus
C’est ça. Mais il y a des gens qui sont malins, qui vont créer un faux profil irrésistible. Qui connaissent tous les atouts, on va dire toutes les recettes pour attirer, pour prendre, pour aimanter leurs proies ou ce qu’ils veulent obtenir. Donc ce qu’il faudrait, c’est apprendre à détecter pour pas être victime de ça.
Découvrez la suite en écoutant l’épisode du podcast ;)