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Transcription du podcast
Bonjour à tous ! J’espère que vous allez bien, que vous avez passé un très bon début de semaine, que vous avez profité du week end et que vous êtes d’attaque. Aujourd’hui, on va parler de fermeté. On a parlé de timidité la semaine, d’introversion, et finalement je vais vous amener sur le terrain de la fermeté parce que c’est souvent quelque chose qu’on cherche à éviter, parfois même comme l’extraversion. Je l’ai soufflé un peu dans l’épisode de la semaine dernière que je vous invite à écouter si ce n’est pas encore fait.
Parce que des fois, avec les croyances qu’on peut entretenir sur un mot, sur un comportement, sur une manière d’être et de fonctionner, eh bien on peut s’empêcher finalement soi même de profiter des bienfaits de certains de ces fonctionnements parce qu’on a une idée trop arrêtée sur ce que ça transmet. Notamment quand on parle de fermeté, j’ai beaucoup de clients qui me disent « mais moi, je ne veux pas être ferme. Je ne veux pas paraître tranchant, autoritaire, à vouloir toujours avoir raison » et faire preuve de fermeté c’est tellement pas ça. C’est pas juste ça. Comme tout, je vous l’ai déjà dit, on a forcément un curseur qui se déplace. On peut être plus ou moins confiant, on peut être plus ou moins timide ou peut être plus ou moins ferme. Et là, c’est la même chose. C’est à dire que je ne vous invite pas à devenir un dictateur qui défie tout, qui refuse tout, qui finalement n’est pas dans l’échange mais plutôt dans le fait d’imposer ses idées. C’est pas du tout ça. Et si vous me connaissez, vous savez que c’est justement pas du tout l’optique en fait avec laquelle j’accompagne mes clients.
Mais j’avais envie de vous rappeler un peu que la fermeté c’est pas de la dureté. C’est vraiment cette ressource intérieure, cette capacité qui nous permet à la fois de suivre nos envies, nos aspirations, nos règles, celles qui nous semblent écologiques, celles qui répondent à notre équilibre et à l’équilibre des personnes qui nous entourent. Et donc c’est cette capacité à établir et à maintenir des limites claires, à être transparent, à exprimer ses idées, ses opinions, ses besoins avec assurance, sans gêne, sans s’excuser d’être différent, sans se dire « Ah mince, comme on ne partage pas le même point de vue je vais me taire parce que peut être qu’on va me rejeter ». C’est comme ce que je vous ai évoqué la semaine dernière. Vraiment des fois, quand on vous cherche à ne pas prendre sa place, c’est parce que on a peur de ce que ça va faire naître comme opinion chez l’autre qui pourrait se dire « dis donc, il est pas drôle ou elle n’est pas drôle.C’est bien de savoir ce qu’on veut, mais c’est bien de laisser la place aux autres ». En fait, on a tous et toutes des idées préconçues sur la fermeté, sur la confiance en soi, sur l’audace, sur l’assurance. Et des fois, ça nous empêche d’aller mobiliser ces ressources parce qu’on a une vision négative. Et la fermeté, vraiment, c’est essentiel pour réussir à rester soi, à atteindre ses objectifs, à réussir à finalement avoir toujours sa place même quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un. Même face à l’opposition de quelqu’un ou à une pression, c’est réussir à être droit dans ses baskets et faire comprendre à l’autre qu’on peut ne pas être d’accord et que ce n’est pas parce que l’autre essaye, par exemple de vous solliciter, de vous demander quelque chose qui ne vous convient pas, que vous devez accepter.
Ce n’est pas par la pression, par le passage en force ou la tentative de passage en force que ça va vous faire craquer et faire preuve de fermeté c’est ça aussi. C’est réussir à justement parce que on sait qui en est, on sait ce qu’on veut, on sait ce qui pour nous est acceptable. Ce qui ne va pas nous peiner, ce qui ne va pas nous affecter négativement, ce qui ne va pas nous abîmer ou effacer notre identité et c’est essentiel.
D’ailleurs, même dans toute relation, c’est comme ça qu’on arrive à maintenir des relations saines. Parce que si on écoute les autres, si on les laisse décider pour nous, si à chaque fois qu’on prend une décision, on n’arrive pas à rester ferme, on n’arrive pas à faire entendre son point de vue, à exprimer son point de vue. Quand je dis faire entendre ça ne veut pas dire imposer, ça veut dire juste l’exprimer, le laisser être, le laisser vivre. Et bien les autres risquent de prendre le contrôle de votre vie. Alors que quand on sait faire preuve de fermeté, juste le bon dosage, juste qui vous correspond, juste qui est aligné avec qui vous êtes, et bien ça permet de respecter ses propres valeurs, ses propres intérêts, de se protéger même des fois contre des personnes qui chercheraient à vous considérer comme des pions, comme leurs petites marionnettes, qui pourraient chercher à vous exploiter ou à vous manipuler.
Et quand on est ferme, quand on dit ce avec quoi on est ok et ce qui ne nous convient pas. Au moins, les personnes connaissent aussi vos règles du jeu parce que vous le voyez bien, il y a des règles du jeu qui peuvent nous être imposées. Il y a des lois qui nous sont imposées, mais dans les relations, c’est la même chose. C’est à dire que des fois, c’est un peu la loi du plus fort. On peut se dire ça, mais d’autres fois, c’est juste parce qu’on n’a pas exprimé nos règles. On n’a pas dit ce qu’on voulait, ce qu’on acceptait ou ce qu’on acceptait pas. Et c’est impressionnant comme quand finalement, on indique une règle il y a des personnes qui peuvent toujours essayer de négocier, toujours essayer de critiquer, de juger… Mais si ce sont vos règles, si c’est de ça dont vous avez envie ou besoin, c’est important aussi de vous accorder cette même importance que celle que vous accordez aux besoins et aux envies des autres. C’est toujours un équilibre. Je vous dis pas de faire preuve de fermeté et d’empêcher les autres d’en faire de même.
Mais je pense que si vous écoutez ce podcast, c’est pas parce que vous faites preuve de trop de fermeté. C’est peut être parce que vous interrogez sur ce que vous pourriez avoir à y gagner, peut être avoir à y perdre et je vais vous évoquer tout ça et vous donner même des exercices pour apprendre à faire preuve de plus de fermeté si vous êtes partant. Donc vraiment allez regarder, peut être vous dire « mais comment on sait si, je fais assez preuve de fermeté ? » On se compare pas aux autres. L’idée, c’est pas de voir par rapport aux autres parce qu’il n’y a pas un modèle type d’une personne qui est juste parfaite en tout, et y compris en terme d’affirmation de soi. Donc là où ça peut vous donner des indications, c’est quand vous vous rendez compte que vous avez des fois du mal à dire non à des demandes excessives ou répétées de certaines personnes.
Ça peut même être juste avec une personne. Peut être qu’avec une personne vous n’arrivez pas à dire non, ça peut être votre patron, ça peut être votre conjoint, ça peut être votre enfant, ça peut être quelqu’un que vous aimeriez séduire, Ça peut être un voisin qui peut être crie beaucoup ou s’affirme beaucoup… Et donc vous vous dites bon ben, pour éviter le conflit, je préfère céder. Je préfère dire oui, je ne préfère même pas donner mon avis. Et c’est dangereux au sens où clairement, il y a un impact derrière. Et même il y a plusieurs impacts. Il y a un impact global avec plein de des manières de le vivre, parce que ce n’est pas anodin de ne pas s’écouter et d’écouter plutôt les autres. C’est-à-dire que vraiment vous pouvez, en fonction de votre fonctionnement réagir de manière très différente, mais ça peut faire naître du ressentiment à l’égard de l’autre, celui qui, selon vous, abuse.
Ça peut faire naître de la frustration parce que vous aimeriez dire et vous vous dites « Mais mince, pourquoi je n’ose pas dire ? ». Et donc forcément, en termes d’estime personnelle, en termes de confiance en vous, ça se répercute et ça vous fait mal. C’est à dire qu’à chaque fois, c’est comme un test. Et c’est comme la preuve que vous allez retenir selon laquelle vous n’arrivez pas à être aussi ferme que ce que vous pourriez espérer.
Et ça, c’est important parce que nourrir l’estime de soi, c’est essentiel. Mais nourrir le contraire, c’est-à-dire ce qui vous montre que vous ne pouvez pas vous estimer, que vous ne pouvez pas être fier de vous, que vous ne pouvez pas valoriser justement cet équilibre que vous faites naître ou que vous maintenez dans une relation ,eh bien, ça, c’est quelque chose qui a des conséquences et qui se répercute dans de nombreux domaines de vie.
Parce que même vous vous pouvez avoir cette sensation ou même la preuve que les gens ne vous prennent pas au sérieux. Parce que si vous dites oui à tout, si quand vous prenez une décision et qu’on vous dit « ah non, mais c’est nul là ce que tu as pensé », et bien vous pouvez vous dire « ok, bon ben on fait comment » et ça va presque vous décharger de votre responsabilité de penser par vous même, de prendre des décisions. Vous allez presque attendre ça qu’on vous donne plutôt une ligne directrice, qu’on vous donne un avis avant de prononcer votre propre avis et d’émettre des idées. C’est dommage parce que la créativité, c’est comme un muscle, ça se travaille, ça se dompte, ça se laisse libre. Et si vous l’étouffez, si vos idées vous les étouffez, si vous ne leur accordez pas d’importance ou pas autant qu’aux autres, et bien là, il y a de réelles conséquences.
Donc c’est vraiment important que vous appreniez à faire preuve de fermeté si ce n’est pas le cas, si vous ne l’avez jamais fait. Et il y a plein de causes à ça. Vous avez très bien pu être éduqué par quelqu’un dans une culture ou dans un milieu dans lequel le fait de s’affirmer n’était pas entendable. Peut être que vous avez des croyances à cet égard, donc notez. Vraiment réfléchissez à ce que vous pensez de l’affirmation de soi, à ce que vous pensez la fermeté, les images des personnes que vous avez en tête et demandez vous s’il n’y a pas d’autres modèles. Des modèles positifs. Si vous prenez quelqu’un qui faisait preuve de trop de fermeté, si vous avez été traumatisé par quelqu’un qui ne vous laissait pas à votre place, c’est possible que vous ayez une image négative de la fermeté. Mais essayez de trouver des exemples de personnes autour de vous qui savent faire preuve de fermeté et pour autant que vous vous appréciez, qui sont appréciées même d’autres personnes que vous, parce que ça va vous permettre de changer votre regard sur la fermeté.
Et plus on connaît ses valeurs également, plus on sait pourquoi c’est important tel sujet ou tel sujet. Eh bien, vous allez forcément protéger encore plus vos valeurs, vos besoins que si c’est quelque chose de très flou. Ça va vous permettre d’établir des limites, des limites qui peuvent être fermes. Ça n’est pas du tout un problème, bien au contraire, d’être ferme et de bien respecter.
Je pense que votre territoire, votre appartement, votre maison, vous aimez qu’on le respecte. Vous n’aimez pas envisager l’idée que quelqu’un rentre dedans, saccage, vol… C’est votre territoire. Il y a des limites. Je pense que ça, ça vous heurte, ça vous gêne, ça vous blesse ? Et bien vos valeurs, c’est pareil c’est comme votre territoire. Et si vous dites « non, c’est pas important, c’est pas grave, je m’en remettrai, je peux dire oui à ça et tant pis. Mes rêves et mes projets, ça attendra… » Eh bien, c’est comme dire à quelqu’un « Vas y, rentre chez moi, prends tout ce qui intéresse et c’est pas grave, je rachèterait ». Vous pouvez penser ça, C’est … un état d’esprit. Mais est ce que vraiment c’est le fond de votre pensée ou est ce que ce n’est pas une solution de facilité ?
Quand moi je travaille avec mes clients sur la fermeté parce qu’on me dit finalement, j’ai du mal à lire les choses, après je regrette. Après j’essaye de revenir. J’ai essayé de négocier pour dire non après coup et forcément c’est plus compliqué et les gens peuvent se dire « Mais pourquoi un coup oui ? Pourquoi coup non ? C’est particulier ». Donc il y a tout un travail, en fait, qui permet de se dire quand on connaît ces valeurs. Et ça, c’est un vrai process de réussir à avoir comment on arrive à travailler ces valeurs fondamentales, à savoir ce qui est important pour soi et bien après, c’est apprendre à maîtriser la communication assertive. L’affirmation de soi, quelle que soit la situation, quelle que soit la personne face à nous, quel que soit notre niveau d’énergie, on peut être bien ce jour là, on peut être plus fatigué et vous verrez que peut être des fois, quand vous êtes plus fatigué, vous avez tendance à dire oui à tout par facilité et à le regretter derrière. Et forcément, c’est un cercle vicieux. Vous êtes encore plus fatigué derrière parce que vous vous surchargez. Donc apprendre justement comment on dit non sans abîmer la relation, sans braquer qui que ce soit.
Mais ça vous permet clairement d’exprimer vos idées, vos envies, vos opinions, de dire quand vous pouvez ou pas. Et même si vous pouvez, pourquoi des fois vous dites non, Eh bien, ça vous permet de créer un cadre, d’affirmer de connaître vos limites et de les communiquer de manière claire, respectueuse, sans agressivité. Parce que le risque, c’est quoi ?
C’est un jour de péter un câble excusez moi l’expression et d’avoir la demande de trop. Et là la pauvre personne face à vous à vous demander juste un tout petit truc et vous avez un espèce de craquage intérieur qui sort. à l’extérieur parce que c’est la fois de trop. Donc au moins quand on dit les choses, quand on accepte, quand on dit véritablement oui, quand on dit pas oui en pensant non à l’intérieur, quand on dit un vrai oui, eh bien on est content de le faire. Des fois, ça veut pas dire que c’est facile ou agréable, mais on sait pourquoi on dit oui, ça c’est important. Par contre, quand on dit non, effectivement, il y a des process, il y a des méthodes qui vont vous simplifier la vie. Et quand on est positif et qu’on ne nourrit pas de culpabilité en le faisant, eh bien c’est ça qui est plaisant.
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