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Transcription du podcast
Bonjour à tous. C’est Valérie Sauvage et je suis tellement ravie de pouvoir vous retrouver après cette pause dans ces enregistrements de podcast. Alors, moi, ça me manquait. Je ne sais pas pour vous, mais en tout cas, je suis très, très contente de pouvoir retrouver le chemin des enregistrements de podcasts. Et j’espère que ce nouveau podcast va vraiment vous inspirer. On est en fin d’année, on est en train de penser à ses vacances et je trouve que c’est un moment assez opportun pour faire le point sur le stress parce que le stress c’est quelque chose qui finalement habite nos vies quel que soit notre statut, quel que soit notre métier, notre rythme de vie. il faut avouer que le stress a pris une place assez importante. Je pense qu’on constate, qu’on le voit, qu’on le ressent, et j’avais envie de faire ce point parce que on me pose très souvent cette question au cabinet, est ce qu’il est possible au final, plutôt que de chercher à se défaire du stress, à chercher à rester dans cet état.
A devenir accro à cet état de stress pour différentes raisons. Donc, je trouve que c’est important qu’on puisse faire le point parce que, notamment, il existe deux stress et je voulais vraiment vous apprendre exactement à comprendre ces deux stress : le stress positif que l’on appelle LE stress, et ce stress négatif que l’on appelle distress. Et je vous donnerai en fin de ce podcast, les éléments, les indications, les signaux à vraiment écouter attentivement, qui vous permettront de savoir exactement si vous vivez plutôt celui qui vous aide, qui vous soutient, qui vous motive, qui vous fait avancer. Ou si vous êtes plutôt en proie à ce stress, plus chronique d’ailleurs, ou tellement intense, tellement fort qu’il risque de vous abîmer. Alors, on va faire le point tout à l’heure. Mais d’abord un point à cette question: est-ce qu’il est possible de devenir accro au stress? Je vous répondrai oui, oui, et un énorme oui, parce qu’en fait, même si c’est complètement contre-intuitif, même si on a l’impression que le stress est un ennemi, on va le chercher. Assez naturellement, ça veut pas dire que quand je dis « on » c’est tout le monde,
Mais c’est pourtant un réflexe que l’on constate un peu partout. Les chiffres sont assez nets. Les scientifiques travaillent d’ailleurs sur ce sujet, parce que beaucoup de méthodes ont vu le jour pour apprendre justement, à mieux gérer son stress, à être plus détendu, plus serein, plus posé et, au final, on se rend compte que beaucoup de personnes courent après le stress de manière consciente ou inconsciente. Donc, cette dépendance au stress, elle est liée à quoi ? Il faut comprendre que quand on est stressé, quand on ressent quelque chose qui, dans notre corps, nous amène à penser qu’il va falloir changer de rythme, qu’il va falloir fournir des efforts supérieurs, ou que la situation là nous surprend parce qu’elle est inhabituelle, ou qu’il va nous falloir mobiliser de nouvelles ressources : le stress monte. Lorsqu’on est stressé, notre corps va libérer des hormones, des hormones comme l’adrénaline, comme le cortisol, et ce sont des hormones qui peuvent provoquer une sensation telle d’énergie, de motivation, de vigilance, à un point bien au-delà de ce à quoi on est habitué, que, du coup, ça peut devenir complètement addictif.
Alors pourquoi on peut devenir accro au stress ? Cette libération d’adrénaline. Elle fait du bien. Les gens qui font du sport le comprendront parfaitement, les gens qui se challenge énormément aussi. C’est une sensation de libération d’énergie et d’excitation qui peut nous faire entrer dans une sensation de rush, une sensation d’importance, d’efficacité que de plus en plus de personnes recherchent activement. Des fois, c’est parce que on n’a pas l’impression d’avoir dans nos missions, dans nos emplois, dans nos activités, même en dehors du domaine professionnel, suffisamment de sens. Et on va y ajouter un faux sens en se mettant en situation d’urgence, en situation de rush pour aller chercher quelque chose de positif, pour aller chercher une fierté, pour aller chercher une récompense intérieure, un accomplissement qu’on n’arrive pas à trouver de manière saine. Donc, cette adrénaline, elle est exceptionnelle, elle est géniale. Je vous conseille de ressentir cette adrénaline, mais soyez vigilant sur le fait de pas devenir accro à cette adrénaline. C’est pas le point de normalité.
C’est le plus, c’est le bonus, c’est la cerise sur le gâteau, c’est ce qui va vous aider. C’est pas là par hasard. Pour autant restez conscient du fait que ça doit rester exceptionnel. Ne vivez pas dans l’adrénaline, sous les effets de l’adrénaline en permanence, sinon tout va vous ennuyer. Cette adrénaline libérée vous rend tellement plus actif, tellement plus proactif, tellement capable de foncer plus que d’habitude, même quand c’est pas dans nos habitudes justement, certains diront: c’est pas dans ma nature, c’est plus une question d’habitude. Je vous l’ai déjà dit mille fois, mais ce sentiment d’efficacité personnelle, de productivité, parce que le stresse il donne l’impression de travailler plus efficacement. J’ai bien dit « il donne l’impression », parce que quand on est stressé, on perd jusqu’à soixante dix pour cent de nos capacités intellectuelles. Donc, peut-être que vous avez l’impression d’être plus performant, mais vous êtes peut-être moins fin, moins précis, moins rigoureux, parce que votre énergie, elle va sur la vitesse, elle est des fois happée, par où l’excitation de réussir ou la peur de ne pas être à la hauteur et ça ne vous laisse pas accéder à toutes vos ressources intellectuelles.
Alors c’est pas parce que vous avez l’impression d’être plus efficace, plus concentré, plus productif qu’il faut absolument chercher à travailler sous stress, à vivre sous stress, à faire les choses dans l’urgence, à la dernière minute, parce que vous avez l’impression que il n’y a que comme ça que vous arrivez à vous motiver. C’est faux. C’est ce que vous êtes en train de vous répéter. Ce sont vos pensées qui vont ancrer ces croyances, encore et encore, et qui vont vous faire passer à l’action. Qu’en situation de stress et que vous rajoutez même du stress quand il n’y en a pas. On peut le constater au travail, quand on est dans un environnement stressant de manière chronique, quand on va avoir un chef qui va mettre sous stress. J’ai une de mes clientes au cabinet qui me disait: j’ai l’impression, avec mon manager qu’il se passe toujours quelque chose d’extrêmement grave, qu’il faut toujours tout faire très vite, que sinon toute la boîte peut s’écrouler. Et elle a dit: ça fait dix ans que je vis ça, 10 ans que rien ne se passe, 10 ans qu’on arrive à gérer, à tenir les délais, même si le monde avance encore plus vite. On gère et donc vivre ou subir ce stress chronique en permanence ça peut vraiment entraîner une normalisation du stress, comme si c’était habituel, comme s’il fallait faire avec.
Certains de mes clients évoquent leur univers métier en me disant que vraiment, c’est la norme de travailler sous stress. Alors, on peut penser à ceux qui me cite l’univers des avocats, l’univers des notaires, l’univers des agents immobiliers, qui sont sans arrêt en train de se dépêcher que les choses ne partent pas à la concurrence, sauf qu’on vit tous avec cette pression. On peut tous, en tout cas, vivre avec cette pression, mais posez-vous toujours la question : « Est-ce que ça c’est pas en train de me déconnecter une manière durable de mon état de calme, de sérénité, de détente ? Parce que aller des fois la boule au ventre au travail, même si on dit : ouais, c’est hyper excitant, j’arrive à me dépasser et j’arrive à faire tellement plus de choses grâce à cet environnement extrêmement stressant, extrêmement pressant… sauf qu’attention
entre la pression et l’oppression il y a assez peu de marge. Donc, faites attention à vous, parce que c’est important de distinguer le stress positif du stress négatif, parce que leur impact respectif sur la santé mentale, sur la santé physique vont grandement différer. C’est quelque chose qui va vous faire du bien, qui va améliorer votre performance, quand c’est du stress positif qui va vous aider à sortir de votre zone de confort, qui va vous donner cette force intérieure qui va vous permettre- en tout cas, quand je vous dis donner, elle est déjà là, mais vous allez y accéder, et donc c’est assez exceptionnel de jouer avec ce stress positif en étant prudent pour autant. Ça va renforcer aussi votre résilience si elle est définie, des obstacles, des choses un peu compliquées, quand vous êtes dans cet état de stress positif, c’est comme si vous aviez des ailes dans le dos, comme si vous vous sentiez imbattable, impossible à mettre à distance, comme si vous aviez des superpouvoirs et ces super-pouvoirs, vous les avez.
C’est pas une impression. C’est juste qu’il n’y a pas que sous stress que vous les avez. C’est juste que sous ce stress positif, vous vous en rendrez un petit peu plus compte, parce que vous êtes comme dopé par cette adrénaline. Donc ça contribue à votre épanouissement personnel et forcément, c’est tentant de devenir accro et de reproduire ces expériences, parce que la satisfaction obtenue par exemple, quand on participe à projet travaille hyper excitant et qu’on le gagne, quand on fait une compétition sportive et qu’on se place exactement, voir au-dessus de là où on rêvait de se placer, quand on organise un événement important et qu’on sait que les émotions vont être tellement fortes, tout ça, en fait, ça donne envie de reproduire encore et encore ce type de sensation.
Découvrez la suite en écoutant l’épisode du podcast ;)