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Transcription du podcast :
Bonjour à tous j’espère que vous allez bien, que vous avez bien commencé la semaine et que vous êtes tous et toutes prêts pour ce podcast. Aujourd’hui, on va parler procrastination c’est un sujet d’actualité, c’est tellement un phénomène reconnu de tous et dans le monde entier que nous avons je ne sais pas si vous le savez, mais une journée de la procrastination qui a lieu chaque année le 25 mars, alors c’est bientôt j’ai un peu d’avance.
J’avais envie de vous aider à tester un peu votre rapport à la procrastination, un peu plonger dans votre fonctionnement, dans ces pensées qui parfois peuvent vous amener à repousser à plus tard certaines choses que vous estimez être pourtant importantes. Peut être même à tellement les repousser qu’au bout d’un moment, c’est trop tard. Ce n’est même plus lieu d’être.
Si vous vous reconnaissez dans ce fonctionnement, si vous avez l’impression même de vivre avec culpabilité, tous ces reports, tous ces retards, tout ce que vous auriez pu faire en amont, en ayant le temps, en peaufinant, en obtenant finalement un résultat qui vous convien mieux. Eh bien, si vous avez l’impression que c’est quelque chose qui vous arrive régulièrement ou même de manière ponctuelle, et pourtant, même de manière ponctuelle, on peut avoir envie de se délester de cette habitude.
Eh bien, ce podcast est pour vous. Alors, première chose la procrastination, c’est d’une tout à fait normal. Quand je vous dis normal, c’est que c’est quelque chose qui nous arrive à tous et à toutes. C’est un phénomène qui, même si les raisons et les sources de ce fonctionnement sont complètement différentes d’un individu à l’autre, on est tous amenés à plusieurs reprises dans notre vie, des fois dans notre année, des fois dans notre journée ou dans la même heure à remettre à plus tard ce qui pourrait être fait maintenant. Alors je vais vous évoquer des solutions, mais avant, j’avais envie de vous aborder la procrastination peut être sous un nouveau jour, parce qu’il existe autant de procrastinateurs que d’individus. On a vraiment tous des raisons différentes de fonctionner comme ça. C’est vraiment pourtant quelque chose dont il est bon de se délester.
C’est quelque chose que j’ai beaucoup fait. C’est quelque chose que je surveille attentivement, au sens où, avec les différentes casquettes que je peux avoir, que ce soit à diriger mes trois sociétés, à être maman, à vouloir aussi faire ce qu’il faut pour accorder du temps à l’homme que j’aime avoir aussi envie de penser à moi. C’est à la fois une organisation, une attention de chaque instant, mais surtout éviter de procrastiner c’est un moyen. Un moyen de réussir à faire de ma vie ce que j’ai envie d’en faire.
La société vit de plus en plus un débordement de temps. On a tous cette sensation plus ou moins importante, plus ou moins douloureuse, plus ou moins violente de manquer de temps. Et si vous regardez le fonctionnement autour de vous, vous verrez que certains de vos amis vous répondent des fois deux semaines après, des fois un mois après, des fois ne vous répondent pas.
Vous voyez que certains délais s’allongent et même que vous êtes le premier parfois à mettre plus de temps que ce que vous aimeriez faire ou même que ce que vous aviez l’habitude de faire. Et pour autant, il faut continuer de garder un mental d’acier. Il faut continuer d’être optimiste. Il y a des solutions et pour trouver des solutions, c’est important d’adapter les solutions à son propre fonctionnement.
Parce que des procrastinateurs, quand je vous ai expliqué qu’il en existait autant que d’individus, c’est parce que clairement, d’une part, on ne procrastine pas tous pour les mêmes raisons et même nous mêmes, on ne procrastine pas toujours pour les mêmes raisons. C’est à dire que parfois c’est parce que on peut être hésitant. On peut avoir du mal à prendre une décision et donc du coup, on va remettre un peu à plus tard le temps de se laisser justement peut être quelques jours, peut être quelques semaines pour mûrir le sujet. Pour collecter des informations, pour se renseigner auprès de certaines personnes… Donc oui, c’est de la procrastination, oui la décision pourrait être prise maintenant, mais en fait, c’est une forme de procrastination qui peut être intelligente si elle n’est pas excessive, mais qui peut devenir dangereuse si ça devient une habitude, au sens où vous allez avoir de moins en moins de facilité à prendre une décision comme ça du tac au tac.
Or, les décisions, c’est très important de ne réussir à ne pas y mettre trop d’énergie dessus, au sens où ça abîme notre volonté. Si on tergiverse, si on hésite, si on se fie plus aux commentaires, aux avis ou témoignages des personnes qui nous entourent qu’à notre propre opinion. Donc, c’est important de ne pas devenir ce procrastinateur hésitant qui ne parvient pas à prendre des décisions parce que ça, clairement, sur le long terme, ça a des conséquences énormes à plusieurs niveaux, notamment au niveau de l’efficacité, mais aussi de l’estime de soi, de l’image de soi et d’un ensemble de fonctionnements que j’aborderai sans doute sur un autre podcast.
Il y a aussi une procrastination qui est celle qu’on connaît le plus. En tout cas, moi c’est celle que je connaissais. C’était ce côté procrastiner pour profiter du moment présent, pour attraper le plaisir immédiat. C’était me positionner en court termiste. C’est-à-dire que j’avais envie de repos plutôt que d’aller courir, ce que je ne fais jamais. Mais au final, souvent, on se rend compte presque même à l’instant où on fait le choix, j’allais dire le mauvais choix mais en fait le choix, de ne pas faire quelque chose qu’on pourrait pourtant accomplir. Et là, la culpabilité nous envahit. En fait, je ne sais pas vous, mais moi, je n’arrivais presque pas à repousser cette culpabilité qui me envahissait des fois de me poser, de traîner plus moi avec un bouquin que que devant la télé, mais. Mais en tout cas, j’aurais pu avancer sur autre chose.
Et des fois, je regardais combien de temps j’avais mis à avancer sur un dossier que j’aurais pu faire progresser plus vite. Et et je m’en désolait et donc c’est quelque chose que j’ai enrayé il y a des années maintenant. Mais ça a été le fruit d’une véritable attention, d’une discipline, de beaucoup d’endurance. Parce que, mine de rien, réussir chaque jour et dans la durée à éviter la procrastination, ça demande de l’entraînement, ça demande de la détermination, de la concentration, de l’organisation.
Et si on compte sur la motivation ou l’envie, clairement, vous êtes à côté de la plaque. Parce qu’on est des êtres humains, fait pour être heureux, faits pour attraper tous les plaisirs possibles et donc clairement tout ce qui va être, selon nous, contraignant, on va pas du tout avoir envie de le faire. Jamais. Alors il y a des gens qui adorent le classement, le rangement, le ménage, l’administratif, les tâches compliquées, lourdes, longues, il y en a et tant mieux et merci d’exister.
Sauf que pour beaucoup d’entre nous, je ne sais pas vous, mais moi, j’étais comme ça. Clairement, je préférais le plaisir à court terme. Je préférais tout ce qui allait être agréable, plaisant dans ce que je savais faire. J’adore apprendre. J’adore justement sortir de ma zone de compétence pour aller la développer encore plus. Mais pour autant, j’avais pas forcément toujours la motivation de faire quelque chose de complexe, de compliqué et donc je me suis appuyé sur d’autres ressources que l’envie, que la motivation, et souvent on l’entend hein, mais clairement, c’est dans l’action aussi, dans la fierté qu’on ressent à se sentir progresser que que la motivation survient, que l’envie d’en découvrir encore plus, de donner encore plus, de poursuivre se produit nous envahit.
Mais surtout, n’attendez pas ça au départ parce que sinon, vous allez attendre très très longtemps. Je voulais vous parler aussi d’un autre type de procrastinateurs parce que, comme on peut d’un jour à l’autre, d’un moment à l’autre dans la journée et bien passer d’un refus d’obtempérer aux injonctions que l’on s’est pourtant fixés des fois soi même, style on s’est donné une to do liste et en fait, on est soi même en train de faire tout sauf ça.
Et c’est parce que parfois on se dit et on se convainc et on essaye d’y croire. On se répète que sous la pression, on est plus efficace et ça, c’est juste quelque chose d’incroyable. Alors moi, j’ai beaucoup révisé quand j’étais étudiante, au dernier moment, en dernière limite, parce que j’étais convaincu que ma mémoire n’était pas capable d’emmagasiner sur le long terme.
Mais c’est une grosse excuse en fait. Heureusement d’ailleurs, parce que sinon, j’aurais oublié tout le fruit de mes études de psycho, tout ce que j’ai pu apprendre par la suite et ça serait juste une catastrophe. Donc des fois, c’est vraiment de l’auto conviction, on se sabote soi même en se réconfortant. En se disant » nan mais en fait tu repousses mais t’as raison, tu as raison parce que sinon ça marcherait pas. »
Sauf que travailler sous pression, bien sûr, ça nous rend des fois hyper exigeants en termes d’identification des priorités. On fait l’essentiel. On va vite, on travail sur des horaires excessifs, ce qu’on ne fait pas forcément quand on sait qu’on a encore trois semaines pour l’accomplir. Mais ce n’est jamais aussi bon que quand on le fait en étant posé, en étant détendu, en ayant aucune part de stress en nous, parce qu’on peut tout à fait très bien gérer notre stress, nos émotions et donc ne pas travailler sous ce type de contrainte, ne pas se mettre au défi de réussir à accomplir quelque chose d’exceptionnel en un temps trop court.
Or, si vous repoussez trop longtemps et que c’est vraiment quelque chose, une tâche importante à accomplir, il va pourtant falloir la faire au mieux. Et sinon, c’est vraiment dommage. Et combien de fois on l’entend ? Combien de fois j’ai pu le dire, Combien de fois j’ai pu en être témoin avec mes clients qui m’expliquait tous les efforts qu’ils ont dû mettre en œuvre pour rattraper quelque chose qu’ils avaient repoussé et qui, du coup s’est complexifié, a engendré certaines procédures supplémentaires et c’est tellement dommage.
Donc c’est important de comprendre que souvent cette croyance selon laquelle on travaille mieux sous pression, c’est souvent une excuse, quelque chose qu’on alimente pour se dire allez cool, c’est bon, j’ai le temps. Je ferai ça plus tard et j’ai raison de le faire. Donc ça rejoint un peu le côté épicurien. En fait, il y a un lien entre ces deux individus ou ce même individu qui prend plusieurs formes.
Parce qu’on a envie de profiter, parce qu’on a envie de repousser le moment qu’on estime est désagréable, clairement qu’on se le dise. Si on avait hâte de faire cette tâche, on la ferait. On ne l’a repousserait pas. Donc des fois, c’est aussi parce qu’on a l’impression de ne pas être capable c’est-à-dire qu’on manque ou de compétences pour réussir à accomplir quelque chose ou alors on a l’impression de manquer de temps et donc on se dit commencer maintenant, ça ne sert à rien parce que je ne vais pas pouvoir aller au bout des choses. Ou alors, des fois, on manque de confiance en nous ou d’estime personnelle.
Ce qui va faire que on va se dire « En fait, je vais pas me mettre à faire ça parce que je ne vais pas y arriver, donc ça ne sert à rien » et on sait pourtant qu’on doit le faire et on pourrait trouver une autre option. Peut être solliciter quelqu’un, peut être se faire aider de quelqu’un. Peut être payer quelqu’un pour faire cette tâche, mais plutôt que de faire tout ça. Eh bien en fait, on laisse passer le temps et on se réveille au dernier moment. Donc ça, c’est le procrastinateur fuyant et c’est important de se dire que très souvent, on est dans ce fonctionnement là.
On a l’impression que la majorité des personnes qui repoussent, qui remettent à plus tard une tâche, un dossier, une action, un coup téléphone, c’est parce que nous avons cette envie de profiter du moment présent, mais souvent, c’est parce qu’on est relié au manque. On a cette impression qu’on va manquer de quelque chose, qu’on va manquer de capacités, de temps, d’aptitudes, de confiance, d’aisance…
Alors on fait pas parce que c’est plus facile, parce que on a tous besoin de de nourrir notre amour propre, de nourrir notre estime, de ne pas aller vers quelque chose qui peut nous confronter à l’échec, au jugement extérieur. Et des fois, on se juge à l’intérieur plutôt que de faire. Donc, c’est finalement ce qui révèle le plus ce qu’il y a à travailler à l’intérieur.
Quand j’accompagne la sur le programme dont je vous ai parlé à maintes et maintes reprises, de l’ombre à la lumière. Clairement, je rentre dans les détails de tous ces besoins inexplorés qu’on n’écoute pas parce qu’on les connaît, parce qu’on les reconnaît pa,s parce qu’on ne sait pas sous quelle forme ils viennent frapper à notre porte. Et, mine de rien, la manière dont vous procrastiner en dit beaucoup sur ça.
Parce qu’on peut travailler sur les valeurs, On peut travailler sur nos croyances, on peut travailler sur nos limites, si on travaille pas en profondeur sur nos besoins. Et bien plus qu’avec une pyramide de Maslow ou je ne sais quel magazine, qui vraiment va aller peut être à l’essentiel selon vous, mais qui va passer à côté de toute la finesse, la subtilité qui fait que quand on travaille sur son fonctionnement, son rapport à nos besoins, eh bien, ça nous donne une autre ampleur.
Ça nous permet vraiment d’aller toucher autre chose, d’aller vers une connaissance de nous mêmes, beaucoup plus fine. Et ça nous permet d’expliquer énormément de nos fonctionnements. C’est à dire que c’est pas pour faire joli qu’on intègre. En tout cas, moi j’ai choisi vraiment de passer du temps sur cette partie connaissance de soi parce que j’ai pas envie de vous donner une liste de choses à faire pour éviter la procrastination ou pour être plus alignés ou pour parler en public en toutes circonstances, quel que soit le public, avec une aisance incroyable.
Si vous ne commencez pas par vous connaître, c’est que j’aurais l’impression de passer à côté de ma mission. J’aurais l’impression de vous faire du pas cher, du bas de gamme si je faisais ça. Parce que si je suis passionnée de psychologie, c’est aussi parce que j’aime voir le résultat. Je l’ai vu sur moi déjà, très égoïstement.
Au départ, j’ai travaillé la psychologie par curiosité et puis pour me soigner, pour m’apaiser et pour m’aider à aller bien. Et quand j’ai vu les résultats sur moi, ça m’a donné envie d’étendre ça, d’offrir ça, de transmettre. Mais là, maintenant, je ne sais même pas combien de personnes j’ai coaché, combien j’en ai accompagné. Je sais qu’il y en a plusieurs milliers et le nombre, je pense serait impressionnant.
Il faudrait un jour que je plonge le nez dans ces chiffres. Mais du coup, c’est parce que je vois à quel point vous êtes différents les uns des autres que j’évoque ça. Parce que la tentation d’aller sur Google et de taper je sais pas « cinq astuces pour ne plus procrastiner » ou s’acheter un livre sur « comment enfin réaliser les choses au bon moment. »
C’est un bon début. C’est un bon premier pas, mais clairement, comprenez que c’est pas juste un manque de discipline. C’est pas juste un manque d’organisation, c’est pas juste un manque de volonté ou d’envie, c’est pas ça. C’est juste que votre procrastination, elle parle pour vous. Elle dit comment vous fonctionnez, elle dit ce qui vous fait peur, elle dit ce dont vous avez besoin et clairement. Écoutez ce que votre cœur vous dit, ce que votre corps vous dis, que votre fonctionnement vous permet de décrypter.
Je ne dis pas que c’est facile, mais je dis juste que vous avez cette chance d’avoir des indices qui vous sont donnés. Et la procrastination, c’est pas honteux, c’est pas mal, c’est pas quelque chose qu’il faut cacher, c’est juste quelque chose qu’il faut écouter, un peu comme des émotions. Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette philosophie autour de la procrastination, mais moi, je trouve ça passionnant de nous observer fonctionner.
Clairement il faut savoir que là, on a un fonctionnement qui va s’ancrer en plus. Plus on va répéter une habitude, plus elle va justement devenir systématique, facile. Elle va nous sembler être inévitable, mais pour autant, vous savez que vous pouvez changer d’habitude et autant changer une habitude qui n’amène que peu de bénéfices. Et bien c’est pas motivant du tout et en fait on est d’accord là dessus.
Autant se séparer, se délester, se libérer de la procrastination, ça vous permet pas seulement d’être plus efficace, d’être plus productif, d’accomplir plus de choses dans la même journée. Ça vous permet de vous libérer, d’une part, de cette culpabilité qui, il faut se l’avouer, nous envahit quand même assez souvent. Il y en a qui arrivent à déclencher des phénomènes de protection anti culpabilité en cas de procrastination.
C’est possible, ça existe. Vous vous reconnaissez peut être. Il y a des explications à ça, mais c’est juste finalement enterrer le problème, le nier, ne pas le reconnaître, passer à côté alors qu’il y a un message derrière. Alors que finalement, si on écoute la procrastination, si on regarde pourquoi on n’arrive pas à accomplir quelque chose jusqu’au bout, pourquoi est ce qu’on met trois semaines à se mettre sur un dossier ?
Pourquoi est ce que apprendre telle ou telle chose ou contacter telle ou telle personne, ça prend si longtemps, alors qu’au moment où on le fait, on se rend compte que c’est bien plus facile que ce qu’on imaginait. Et si vous observez tout ce que vous avez repoussé, que vous avez fait, vous verrez à quel point finalement, vous aviez sans doute plus de freins psychologiques à l’entrée avant de le faire qu’une fois que vous l’avez fait.
Et cette satisfaction, cette fierté, ce soulagement. C’est hyper important de vous dire que vous l’aurez encore plus si vous le faites dès le début parce que vous allez alléger votre charge mentale, parce que vous allez vous sentir extrêmement fier de vous, parce que vous allez vous faciliter la vie, vous allez vous éviter énormément de gêne et des fois, certains me disent « oui, mais moi, je repousse parce que je suis un perfectionniste et je préfère toujours rendre les dossiers, peut être même en dernière limite mais au moins, c’est nickel, c’est parfait ». Eh bien alors demandez vous pourquoi ce besoin de perfectionnisme ? C’est très bien de très bien faire les choses, mais pourquoi à ce point là ? Est ce qu’il n’y a pas un prix, un coût a ce fonctionnement que vous êtes en train d’entretenir, de justifier et d’expliquer ?
Est ce que finalement ça pourrait pas fonctionner autrement ? Et si oui, qu’est ce que vous avez à y gagner ? C’est toujours important quand vous. Je vous l’ai déjà dit, mais quand vous changez une habitude de vous dire « OK, si je fournis cet effort, qu’est ce que j’y gagne ? » Parce que les autres vont toujours vous dire ce qu’ils ont à gagner à ce que vous produisez plus.
Mais vous, vous avez à gagner quoi ? Et c’est très important de de se tourner vers soi, de s’écouter et de voir quelle quête on est en train de suivre, quel besoin on est en train d’essayer de nourrir. Est ce que vous avez envie de nourrir votre besoin de liberté en vous disant « Mais en fait, on m’impose de rendre ça pour dans trois semaines. Mais ça serait peut être bien que je le rende en deux semaines, mais exprès, parce qu’on me contraint à ça, je vais le rendre au dernier moment, voire après. »
Est ce que dans ces cas là, vous n’auriez pas une autre manière d’exprimer votre besoin de liberté ? Notre confort, on a besoin de le préserver. Ça, c’est un fait. Et donc on va forcément être tenté par le fait de faire le moins d’efforts possibles et de profiter de l’instant présent sans se mettre finalement à trop de tâches à accomplir, sans finir sa journée par quelque chose de contraignant qui nous soulagerait.
Mais en fait, on a déjà eu une longue journée. On va toujours se trouver plein d’excuses pour préserver notre confort et c’est dommage parce qu’en fait, le confort de la tâche accomplie, il existe, il est réel. Et si vous croyez que votre cerveau, votre esprit, votre inconscient ne se rend pas compte que vous êtes en train de mettre sous le tapis une liste de tâches qui peut, si ça se trouve, devenir juste énormissime, eh bien vous vous trompez parce que votre cerveau, il s’en rappelle de tout ça, il est en mode rappel automatique, donc c’est important de se dire que ce qu’on a l’impression de poursuivre comme quête, si des fois finalement, quelque chose qui nous abîme plus qu’autre chose parce qu’on a d’autres manières de nourrir ces besoins là. Parce que même si vous êtes un accro aux récompenses immédiates, si vous voulez vous reposer, si vous voulez le soir ne rien faire, en fait, trouvez juste un autre système qui vous conviendra mieux.
Il y a plein de choses à faire. Il faut écouter son rythme. Moi j’adore travailler le soir et je peux travailler le soir très tard. Mais si vous me demandez de me lever à 4 h du matin et de me mettre à bosser avant ma journée, c’est pas que je suis incapable de le faire. Je suis humaine.
Je suis capable de mettre un réveil à 3 h et de commencer à travailler à 3h20, à 3h30 à 4h… Mais juste je n’ai pas envie, ce n’est pas mon fonctionnement, c’est pas là que mon cerveau fonctionne le mieux. Je me connais, c’est pas une excuse. Je sais que par contre, si vous m’attendez sur quelque chose et que ça doit être livré pour le lendemain, je vais vous le programmer peut être pour 7 h ou 8 h le lendemain.
Mais si ça se trouve, je vais le travailler très tard parce que je suis capable de travailler très tard le soir. Mais par contre, je ne vais pas prendre le risque d’aller contre ma physiologie, contre mes préférences aussi, et de me coucher le soir en disant » Aller c’est bon je suis sereine, je me couche tôt, je me réveille à 3 h demain, je prépare ça demain matin parce que j’ai des heures de boulot. À 8 h, ça sera livré » je fais pas ça moi en fait.
Parce que j’aime me coucher sereine. J’aime pas avoir deux choses en tête avec une échéance aussi courte et ça ne veut pas dire que je me couche toujours sereine. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas une liste de choses à faire qui restent dans ma tête. Mais quand je me couche le soir, je n’ai pas de choses handicapantes, paralysantes qui vont m’empêcher de dormir.
J’ai fait ce que j’avais à faire d’essentiel et ça, c’est hyper important. Et si vous voulez des astuces, alors oui, je vais vous en donner des astuces pour limiter votre procrastination. Même si, vous l’aurez compris, il est important de comprendre ce qui se passe réellement. Quel procrastinateur vous êtes de manière dominante. Et puis quels sont aussi les autres modes de procrastination que vous pouvez mettre en place ?
Mais ce qui est important, c’est de commencer par vider son esprit, de ne pas garder en tête tout ce que vous avez à faire, mais de l’écrire. Et je vais même vous dire de l’écrire noir sur blanc sur un papier avec un crayon et vous allez me dire « oui, mais il y a des super applis qui… » mais en fait, vous pouvez faire ça si vous préférez, mais ça n’active pas les mêmes zones du cerveau de prendre un papier, un crayon que de travailler sur une appli, sur un ordi, de faire un Word, de remplir des notes sur son téléphone.
Ça ne marche pas pareil. Après, vous êtes libre. Vous êtes grand, vous faites que vous voulez et surtout essayez. Vous voyez ce que vous préférez, mais au moins tout ce que vous avez en tête, tout ce que vous estimez avoir à faire. Avoir envie de faire. Avoir peut être la contrainte de devoir accomplir, en tout cas. Notez le, sortez le de votre esprit, écrivez le et puis hiérarchiser tout ça, c’est-à-dire voyez vraiment ce qui est à l’impact parce que des fois, on a des choses à faire, mais ça n’a aucune espèce d’importance.
Si moi vous me dites que j’ai un coupon de réduction, ce que j’ai même pas à la maison, de 3 € qui avant demain 12 h, je ne même pas y aller. Donc ça, je le mets pas sur ma liste de tâches. Je ne suis pas en train de te dire que 3 €, c’est rien. C’est juste que dans mes priorités, je ne vais pas faire ça.
Parce que si je passe du temps, je perd plus de 3 € que je n’en gagne. Donc vous voyez ce qui est vraiment important pour vous, ce que vous allez vraiment décider d’accomplir parce que c’est important. Essayer de faire passer l’important avant l’urgent. Moi, j’accompagne beaucoup en productivité, en management parce que si vous le savez, j’interviens beaucoup aussi en coaching, donc en entreprise, et donc auprès de cadres, auprès de managers, auprès dirigeants et leurs équipes.
Et donc, forcément, il y a un sujet autour de l’efficacité personnelle et collective de l’organisation, de la charge mentale, de la prévention, de tout ce qui est source d’épuisement au travail, voire de burn out. Et donc, j’apprends énormément travailler à partir de différents outils, dont la matrice Eisenhower qui est une matrice que je vous recommande de découvrir, qui permet d’apprendre à se discipliner.
J’allais dire hiérarchiser, mais en fait, on se discipline pour apprendre à hiérarchiser ses tâches. On les classe, on les classe en fonction de leur importance et de leur urgence et on se rend compte qu’il y a plein de choses qu’on peut déléguer, qu’on peut supprimer. Et notre vie ira tout aussi bien, voire tellement mieux. Après, ce qui est important, c’est de se rendre compte que des fois, on n’a pas envie de s’atteler à certaines tâches parce qu’on se dit mais ça va être long et je ne vais pas en voir le bout.
En fait, décomposer vos tâches faites des sous tâches, des sous objectifs, des sous parties, attaquéez chapitre par chapitre, page après page. Faites juste un petit morceau et vous verrez que là, ça va passer tout seul. Il y a une technique qui s’appelle la technique des cinq minutes et qui existe aussi en méthode des deux minutes ou des trois minutes vous l’aurez compris, ça, ça revient juste à surfer sur les tendances. Il y a s’approprier une technique en changeant juste le nombre de minutes, mais en tout cas, l’idée la même. En fait, si vous vous dites allez, je dois ranger le placard ou m’attaquer à tel dossier et je m’engage à ne faire que cinq minutes, c’est-à-dire que je ne m’oblige qu’à faire cinq minutes et cinq minutes c’est tellement peu qu’on se dit « ça je suis capable. Faire tout le dossier j’ai pas envie, mais cinq minutes sans avoir l’envie, je me dis allez, c’est jouable. » Et des fois, une fois le dossier ouvert, une fois embarqué et une fois qu’on a commencé à lire un peu les attendus ou les actions à mener on se dit aller j’en fais un peu plus. Mais on n’est pas obligé.
Vraiment, si vous arrêtez au bout de cinq minutes, c’est OK aussi, mais des fois, ça permet juste de se mettre en route et de se dire mais « en fait, c’est plus simple que ce que j’imaginais. Voire il peut y avoir un côté plaisant. » Vous sentez que votre culpabilité et votre peur ou vos peurs sont en train de descendre et donc vous vous laisser embarquer par ce côté grisant, par cette envie d’aller plus loin et de vous délester de ça.
Donc essayez vraiment cette technique de la décomposition de vos tâches en sous taches. Et puis essayez cette technique pendant cinq minutes et ce qu’on dit souvent, c’est deux de commencer par ce que vous repoussez le plus. Ce que vous redoutez aussi le plus, c’est à dire la tâche la plus difficile ou la plus contraignante ou la moins plaisante.
Parce qu’une fois qu’elle va être faite, vous allez être tellement allégé, tellement fier de vous aussi parfois, que vous allez finalement être plus efficace le restant de la journée. On se dit pas à « aller je fait l’agréable en premier. Et puis à 17 h, je ferai cette tâche que je n’ai pas du tout envie de faire. » Parce que vous allez y penser beaucoup de fois dans la journée.
Ça va vous angoisser de l’intérieur, ça va rester dans un coin de votre tête et vous ne serez jamais aussi efficace. Donc, autant vous alléger dès le début de la journée. Commencez par ça, vous verrez, ça fait toute la différence. Moi, ça a été une des premières méthodes avec la to do list, avec le fait de positionner tout ce qu’il y avait sur ma to do list, sur mon agenda pour être sûr que tout passe comme ça j’étais tranquille. Et puis surtout un truc que j’ai mis longtemps à faire parce que je me suis dit c’est bon, j’ai pas besoin de ça. Et en fait, c’est dommage parce que c’est utile, c’est le renforcement positif. Je m’explique, ça revient à se récompenser. C’est à dire que quand on fait un truc qu’on avait vraiment pas envie de faire, il faut savoir que si on se récompense, ça nous incite à faire encore plus de tâches qu’on n’a pas envie de faire.
Alors vous inquiétez pas, vous allez pas vous en rajouter à outrance, vous allez rester avec votre liste de tâches à véritablement accomplir. Mais le fait de savoir que vous vous accordez une récompense à la hauteur de ce que vous venez d’accomplir. Si vous venez de ranger votre placard à ne vous payez pas un voyage aux Bahamas, c’est pas très proportionné, mais c’est juste que ça vous vous faites un petit plaisir à la hauteur de l’effort investi. A vous de juger.
on parle beaucoup d’organisation autour de la procrastination et c’est vrai qu’il y a un lien. C’est à dire que si vous êtes éparpillés, si vous commencez un truc mais qu’il vous manque votre tablette, qu’il vous manque, votre carnet de notes qu’il vous manque, votre tasse de thé parce que vous aimez travailler avec du thé, tout ce que vous voulez en fait, tout ce qui peut vous amener à vous relever, vous l’anticipez, vous listez. Vous faites une checklist si vous voulez et comme ça, quand vous vous asseyez, vous vous engagez à ne plus lever vos fesses pendant au moins 30 minutes et vous verrez que ça va vous aider énormément d’avoir tout à côté.
Ça va vous aider aussi de couper toute source de distraction et puis de faire des pauses parce qu’en fait, faciliter son efficacité, c’est toute une stratégie, mais ça permet de faire les choses qu’on n’a pas forcément envie de faire de manière plus fluide, de manière plus agréable, de manière beaucoup plus logique, parce qu’on n’a pas besoin de s’arrêter, de reprendre, finalement de perdre le fil, de devoir s’y remettre. Et là, ça devient compliqué, ça devient un casse tête. Donc soyez un facilitateur de votre propre efficacité et vous verrez à quel point c’est quelque chose de salvateur.
Donc j’espère que vous aurez aimé ce podcast, que vous serez curieux de découvrir peut être les autres podcasts sur le sujet de la procrastination parce que j’avais envie de vous offrir justement un peu plus d’exploration de vos besoins.
Je vous ai expliqué que le fait de procrastiner révélait beaucoup de qui vous êtes, ce dont vous avez besoin, de ce dont vous avez l’impression de manquer et que vous allez chercher comme ça par des plaisirs immédiats ou par le fait de repousser certaines choses. Et donc, si ça vous tente, dites le moi. Vous savez que chaque semaine, quand le podcast sort, il y a un article que vous pouvez retrouver sur le site Challenge Yourself fr, qui est associé, qui est lié au podcast.
Vous voyez même dans le haut de l’article la possibilité de pouvoir cliquer dessus, d’écouter le podcast et donc tout à la fin de cet article, tout en bas, tout en bas, tout en bas, vous pouvez aller poser un commentaire et s’il vous plait j’ai besoin de cet engagement de votre part, j’ai besoin de vos retours, j’ai besoin de savoir ce qui vous aiderait le plus. Ce que vous avez aimé ce que vous aimeriez que je approfondisse. Et puis, comme ça, vous aurez du sur mesure. Je vous embrasse très, très fort. Je vous souhaite une belle semaine et prenez soin de vous.